H U I T I E M E_ S E A N C E

 

Phone Game de Joël Schumacher
New-York. La folie des portables est à son paroxysme. Véritable phénomène social. Un attaché de presse pourri, genre frimeur, costard italien, menteur, combinard, utilise journellement et à la même heure, alors qu’il possède un portable, l’ultime cabine publique vivant ses dernières heures. Un tort… Ce jour-là, il décroche le combiné, alors que le téléphone sonne dans le vide. Double tort… Une voix masculine, inconnue, lui spécifie que s’il raccroche il est un homme mort. Commence alors un jeu machiavélique entre le sniper et l’homme coincé à l’intérieur de la cabine. Heureusement, ce dernier n’est pas claustrophobe.
Un Schumacher à des années lumières à la traîne de « Chute libre ». Beaucoup trop long. Le suspense s’étire. Le spectateur appréhende la facture de Télécoms. Et Forest Withaker, excellent en capitaine des NYPD, a vraiment des raisons pour afficher son éternel air de chien battu.
La morale pourrait être : Ne pas casser ses olives à un livreur de pizza ! Mais ce serait trop simple (comme un coup de fil). J’ai aimé, comme on aime un roman en se disant que ce serait une idée super pour faire une hyper nouvelle.

 

Freeway de Mathew Bright
Un petit Chaperon Rouge dissémine délits et homicide et tire une super langue aux loups en rut. Dès le générique (dessiné), on croit connaître l’histoire mais le scénario est subtil et on « voyage » avec un loup tueur et on assiste à une poussée de perversion en live. Les scènes de procès sont supportables grâce à la tronche en biais du serial killer, suite à son séjour dans le mixeur du PCR. Soucieuse de coller au conte, la fin frôle le ridicule mais le final rattrape le dérapage. Kiefer Sutherland est aussi trouble que Donald, son père. Avec un PCR comme Reese Witherspoon, je me passe du Petit Poucet. Ce film a obtenu plusieurs récompenses au Festival de Cognac 97.

 

Pluie d’enfer de Mikaël Salomon
Pour les inconditionnels du parapluie. Une chasse au fric avec canots et scooters des mers en plein bled de l’Indiana, sous une pluie diluvienne et la menace de rupture d’un barrage.
Une BD, avec Morgan Freeman le méchant hold-upeur, un shérif assisté par des balourds et une adjointe qui mouille pour le gentil convoyeur de fonds. Après un dégommage de gens et de croix dans le cimetière, le barrage regarde sa montre, se brise, et ça tutoie le film catastrophe. Nocturne mais original.


Roland Sadaune

Entracte…

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