R O M A N S
20/11/2003

Val d’Oise rouge
Roland Sadaune
Rouge comme le vain…

Valheirmeil
288p / 10 €

Val d’Oise rouge
Carine est une jeune journaliste travaillant pour un journal merdique : l’Informel. Quand elle a la chance de tomber sur un meurtre, elle croit que c’est arrivé. Elle sera la Pulitzer française ! Envers et contre tous, elle démêlera cette histoire curieuse autant qu’étrange ! La France entière en sera témoin… Hélas, tout n’est pas aussi simple et mettre son petit nez, trop près de la vérité, risque d’être très dangereux.
Roland Sadaune, peintre de formation, nous concocte une intrigue aux petits oignons, autour de Cézanne. Particulièrement à l’aise dans le Val d’Oise, refuge de nombreux peintres, il concocte une histoire haletante qui ne laisse pas une seconde souffler le lecteur.
En prime, superbe illustration de couverture ! Bravo, il n’y en a pas assez.

Bernard Reversat


Le dernier continent
Terry Pratchett
Le Disque-Monde et le reste…

L’Atalante
400p / 18 €

Le dernier continent
Le dernier Pratchett est arrivé. Fabuleux conteur que Pratchett. Sa prestation aux Utopiales de Nantes a été un moment de pur plaisir et personne n’oubliera ses commentaires amusés sur son œuvre-fleuve. Attaquons donc le vingt-deuxième volet de la saga. Rincevent est de retour ! Enfin de retour est beaucoup dire, puisqu’il se retrouve au milieu de nulle-part, un désert fort désertique, ce qui ne le surprend pas. Un désert aussi ou chaque pierre dissimule un piège mortel. Voilà qui n’arrange pas les affaires du mage le plus peureux de l’univers ! Même la mort reste sans voix devant la durée de vie, incontrôlable, de Rincevent.
Rassurez-vous, tout se terminera bien pour presque tout le monde. Et qui se soucie de deux ou trois mages, de voleurs de grand chemin ou de quelques moutons ? Pas les habitants du Disque-Monde, occupés à survivre dans un milieu largement aussi hostile que notre bonne vieille Terre.

Bernard Reversat


R.L. Stevenson & A. Conan Doyle
Collectif du colloque de Cerisy
Tel on fait son lit..téraire

Terre de Brume
430 p / 25 €

R.L. Stevenson & A. Conan Doyle
Terre de Brume publie un pavé conséquent sur deux auteurs de la littérature populaire anglo-saxonne.
Stevenson et Conan Doyle sont tous les deux écossais, vivent à peu près à la même époque et on chacun de leur côté abordé le fantastique et l’aventure. Il n’est donc pas étonnant de les voir réunis dans un livre.
Tous les ans à Cerisy se tiennent des colloques d’un haut niveau culturel. Celui sur nos deux écossais n’a rien à leur envier et l’approche des textes n’est pas réellement facile. Textes d’intellectuels et d’enseignants, bourrés de notes, il s’agit d’une œuvre de référence essayant d’étudier les deux personnages aussi bien dans leur différence que leur complémentarité.
C’est tout à l’honneur de Terre de Brume d’avoir publié ces discussions, certes arides, mais tellement enrichissantes pour la connaissance de la littérature.

Bernard Reversat


Les martiens de Marseille
Maurice Gouiran
En avant… mars !

Jigal
250 p / 13 €

Les martiens de Marseille
Que peut-on faire quand on est un vieux journaliste fatigué de la connerie du monde ? Comme Zadig, on se retire dans un petit coin de Provence pour cultiver son jardin et occasionnellement élever quelques chèvres.
Le retour à la nature, un peu flemmard, un peu écoeuré de celui qui a tout vu. La retraite, sans l’être, pour un jeune quinqua…
Alors quand un copain meurt mystérieusement dans un incendie, un soupçon de curiosité se réveille en lui. Erreur fatale, car le piège se referme sur lui. De découverte en découverte, il veut en savoir plus. Mais que viennent donc faire les extra-terrestres dans cette histoire ?
Vous le saurez en lisant le dernier Gouiran concocté par un auteur au sommet de sa forme. Rire, larmes et dépaysement garantis !

Bernard Reversat


Les nuées sanglantes
Martial Caroff
Ananké !

Terre de Brume / Granit Noir
240 p
/ 9,75 €

Les nuées sanglantes
Je ne connais pas Martial Caroff, mais ce qui est sûr, c’est qu’il connaît sur le bout du doigt la Grèce de Périclès.
Ô ! Mânes innocentes ! Ô heureux citoyens d’Athènes, la saison théâtrale va commencer.
Les grandes Dionysies ne connaissent pas la politique et ce n’est pas la guerre qui déchire le Péloponnèse qui va les empêcher d’avoir lieu avec tout le faste qui est dû aux représentants des Dieux sur terre : les comédiens.
Dans cette crise violente, il n’est donc pas étonnant que les démagogues cherchent à tuer le plus connu, le plus décrié des auteurs, le célèbre Aristophane.
Il faudra toute la sagesse de Socrate et l’énergie d’un jeune philosophe Antisthène pour dénouer le sac de nœuds qu’est la société athénienne en ce chaud printemps de 423 avant J. C.

Bernard Reversat

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