Crimes en karesme
Colette Lovinger-Richard
Compiègne et sa foire…

Viviane Hamy
224 p / 14 euros

Crimes en karesme
La bonne ville de Compiègne fête la Mi-Karesme. Arrivés du fin fond des campagnes, marchands et badauds se pressent aux portes de la ville. Tout est plein, les affaires s’annoncent bonnes en ce mois de mars frileux de 1292.
Au milieu de cette cohue, un jeune médecin essaie de se frayer un chemin. Récemment arrivé, le jeune homme, fier de sa science toute neuve, essaie de soigner les malades de son mieux. Bientôt, le cadavre d’une follieuse éventrée vient gâcher la fête. D’autres suivent, n’ayant en commun que leur chevelure flamboyante. A son corps défendant, Sigismond Lajoy sera pris dans la tourmente, obligé par les circonstances à démasquer le meurtrier.
Un bon roman historique sur une période charnière de l’Histoire de France. Les hommes raisonnables du 13e siècle ont vu plus loin qu’eux et leurs réalisations ont été, somme toutes, une avancée vers le progrès.

Bernard Reversat

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L’ours et le dragon
Tom Clancy
A l’américaine !

Livre de poche
1260 p / 15 euros (les 2 tomes)

L’ours et le dragon
C’est la guerre en Irak. Petite guéguerre de rien du tout. Une mouche agaçante écrasée par la tapette américaine. Grosse tapette. 200 000 soldats dans des chars Abrams, ça pèse et ça fout la trouille à tout le Moyen Orient. Le cow-boy Bush passe, le sable est ratissé par les chars et les coyottes n’osent même pas hurler leur peine. Triste !
Ce qui nous amène au bouquin du jour. Réédition en livre de poche du dernier bouquin de Clancy. Un pavé, lui aussi, mais un peu plus intelligent que la moyenne. Oh ! ce n’est pas à gauche, loin de là ! Le président Ryan est un bon Wasp et certaines de ses opinions font grincer des dents. Sauf que…il est intelligent et il est honnête. Rare dans un pays ou les présidents sont plutôt choisis parmi les clowns maffieux.
Une leçon de géopolitique subtile par un « libéral » américain. Agaçant mais mieux vaut un Ryan qu’un Bush.

Bernard Reversat

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Piège pour un flic
Luc Jacob-Duvernet
& Frédéric Péchenard
Piège à moins c… que supposé !

Anne Carrière
396 p / 20 euros

Piège pour un flic
Piéger un flic ! c’est le rêve de tout truand qui se respecte. Si ce flic est un homme fragilisé par la vie, plein de rage et de rancune contre le monde entier, c’est encore mieux. Et le commissaire Triboulet se retrouve en prison. Piégé, innocent mais emprisonné. Un cauchemar pour un policier qui a toujours agi avec la plus grande prudence. Il découvre rapidement que la prison n’est pas un havre de paix pour un flic. Le voilà obligé de combattre sur deux fronts. A l’intérieur de la prison, tout d’abord où l’on veut sa peau. A l’extérieur, aussi, pour déjouer les intrigues qui l’ont conduit dans ce cul de basse fosse.
Un livre inquiétant car il nous montre que les magouilles priment souvent sur la justice. Si les lois doivent protéger les innocents, il est trop facile de les contourner et de tricher en toute impunité. A méditer !

Bernard Reversat

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Le jardin des pendus
Ian Rankin
… A l’anglaise !

Editions du Rocher
416 p / 21 euros

Le jardin des pendus
L’inspecteur John Rebus à Edimbourg pour territoire. Le chef de la pègre est provisoirement derrière les barreaux et on se bouscule au portillon pour prendre la place. Les malfrats sont pires que des guêpes et les coups pleuvent de partout. La police assiste à l’explication, pratiquement impuissante, se demandant si intervenir arrangera les choses. Il faudra un attentat contre la fille de Rebus pour que celui-ci se mêle de l’affaire. Avec perte et fracas !
Ce roman, au-delà de l’intrigue, traite du profond malaise dont souffre la population anglaise. L’époque du gentil bobby désarmé est révolue. La dureté des tribunaux ne suffit plus à endiguer la montée de la violence. Souvent ce sont de pauvres types à la sortie d’un match de foot, mais aussi des hommes désespérés, n’ayant plus rien à perdre et qui n’hésitent plus à tirer sur les flics. Constat d’échec d’une société libérale d’après Thatcher. Pas de quoi être fier de nous, les Anglais qu’on le veuille ou non font partie de l’Europe et leur avenir s’annonce, comme le nôtre, plutôt sombre.

Bernard Reversat

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