Cendrillon, mon amour
Lawrence Block
…c’est toujours recommencer.

Le Seuil / Policiers
170 p / 15 €

Cendrillon, mon amour
Ted Lindsay est le reporter type des années 50, toujours par monts et par vaux, à la recherche du scoop. Résultat, sa femme le quitte. Déprimé puis remonté par un psy, il décide de changer complètement de vie. Il se retrouve à New York, retrouve un boulot et… une autre femme.. Alors tout recommence. Les emmerdes affluent. Garder la fille et trouver du pognon pour l’entretenir sont sa priorité. Cendrillon était une souillon, sa Cendrillon à lui est plutôt une vache à lait. Mais l’argent, surtout quand il est sale, s’accouche dans la douleur et le pauvre Ted n’est pas sorti des emmerdes pour autant.
Un polar daté qui vaut pour sa joyeuse amoralité. En général, le policier américain veut que le méchant coupable soit puni. S’il s’en sort triomphant, les ligues de vertu lui tirent dessus à boulets rouges. D’où le pseudonyme sous lequel il fut publié. Il passa inaperçu attendant quarante ans pour être édité en France. Une curiosité un peu obsolète.

Bernard Reversat

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Contre-addiction
Sandrine Cabut & Paul Loubière
Shit, alors !

Viviane Hamy
256 p / 14 €

Contre-addiction
Rien ne va plus sur le pavé des Halles. Le moral des dealers est à zéro. Y’a plus de demande, y’a plus de fric qui rentre! Même les drogués, ils ont l’air clean. Quel est le blaireau qui leur a piqué leur gâteau ? Les esprits s’échauffent, les cadavres commencent à s’accumuler. Dealers, toxicos, tous dans le même sac et le sac à la morgue. Et que viennent foutre les Américains dans ce binz ? Tout le monde est sur les dents. Dans le tiercé de tête, Lucas Dubourg est le flic, Eric Lebrett est le riche dilettante oeuvrant pour les associations caritatives et Ariel Sherif, la scientifique. A eux trois, ils perdront beaucoup de temps et d’énergie à découvrir la vérité. Elle sortira de la fange, boueuse à souhait pour éclabousser (?) brièvement quelques grosses multinationales.
Un livre intéressant sur la manipulation de la drogue et des drogués.

Bernard Reversat

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Al teatro
(tome 2)
Cheval de guerre
Stéphanie Benson
Apocalypse now… ou pour demain.

L’Atalante
284 p / 14,50 €

Al teatro (tome 2) Cheval de Guerre
Dans le premier tome « Cavalier seul », l’action se passait en Europe. La fin du monde a été décidée. La fin de notre monde actuel évidemment. Doit lui succéder une nouvelle génération de surhommes qui, élus parmi les élus, repeupleront le monde. Heureusement pour lui, le monde reste plus résistant qu’on ne le croit et de sérieux grains de sable vont freiner la belle machine de destruction. Au début de « Cheval de guerre », deuxième tome de la saga, l’action se transporte en Afrique. Afrique, terre de tous les malheurs, berceau de l’humanité, continent choisi pour être le réceptacle magique du mal absolu. Bien et mal vont s’affronter sans que l’on sache toujours où est le bon droit. Milton, Abaddonr , Vala, Phil, Bruno, Ulro, Tizzah, sans oublier le dragon vont tisser une toile fantastique dont chaque fil va s’entremêler pour former un réseau inextricable dont seule Ananke comprendra le but final.
Une remarquable fresque fantastique qui prouve que la Fantasy n’est pas irrémédiablement anglo-saxonne.

Bernard Reversat

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Polarchives
- Le tronc de la veuve de Jacques Chaboud
- Crime pariétal de Philippe Breton
- L’inconnue du Paris-Rome de Guy Piersant
Histoire et polar.

Le Passage
160 p / 10 €

Polarchives
J’ai déjà eu l’occasion de dire à quel point tous les clones du Poulpe auraient mieux faits de rester où ils étaient. Si l’exercice de style est intéressant, la réussite est rarement là, faute d’un équilibre entre les différents textes. Toute règle ayant une exception, il semble que Polarchives en soit une. Au vu des trois premiers titres, le pari est réussi. Le directeur de collection semble exercer une bonne rigueur de choix dans les textes proposés, ce qui est primordial dans ce genre d’exercice.
En gros, le thème principal est l’histoire, Chloé, jeune héroïne, (future) historienne, mène l’enquête aidée d’Antoine, érudit, bibliothécaire et vieux cochon à l’occasion. A partir de là, des intrigues assez sympa nous font passer de la seconde guerre mondiale à la préhistoire en passant par l’Italie des années 68 (Aldo Moro, vous vous souvenez ?). Les enquêtes sont menées tambour battant et les personnages ne manquent pas d’une certaine consistance.
A suivre en prenant un peu de recul dès qu’il y aura plus de titres au catalogue.

Bernard Reversat

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