12/12/2007
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La saison de la chasse
Liz Rigbey
Belfond noir
461 p / 21€ |
La saison de la chasse
Matt Seleckis est chirurgien et mène une vie paisible à Salt Lake City, avec sa femme et son petit garçon. Après avoir travaillé trois ans en Afrique, il avait à son retour, réintégré son poste à l'hôpital et s'était spécialisé dans le traitement de la douleur. Un jour, il se retrouve devant un cas de conscience lorsqu'un patient lui demande d'abréger ses douleurs et de l'aider à mourir dans la dignité. Il regrettera amèrement d'avoir accepté car un sentiment de culpabilité va le poursuivre aussitôt après. Il lui faudra aussi faire face à la famille étonnée d'une mort si brutale et qui exigera qu'une autopsie soit effectuée.
A la sortie d'un bloc opératoire, Matt retrouve par hasard son ami d'enfance, Steve, qui est garçon de salle. Leurs familles respectives possédaient une résidence secondaire dans la montagne et elles se fréquentaient, partageant tout. Puis, brusquement la mort du père de Steve dans des circonstances mystérieuses, avait tout cassé et la vie les avait séparés. A la suite de cette rencontre, Steve va demander à Matt de l'aider à découvrir la vérité sur la mort tragique de son père, car il n'a jamais cru à la version de l'accident. Les doutes de son ami vont obliger Matt à remonter dans le passé et dans ses souvenirs assez confus qui lui ont toujours provoqués comme un malaise et cela, sans qu'il ne comprenne pourquoi. A l'occasion d'une partie de chasse avec son père Hirsh, va-t-il enfin avoir des réponses aux questions qui le tourmentent depuis ce drame ?
Un récit captivant dès le début, l'angoisse ne cesse de grandir et le lecteur est plongé dans une atmosphère oppressante. La complexité des personnages contribue à maintenir le suspense jusqu'à un dénouement inattendu. Un très bon livre qui nous entraîne dans les montagnes de l'Utah dont l'auteur nous décrit avec talent toute la beauté et la majesté. Même les lecteurs qui sont contre la chasse se laisseront séduire par cette histoire émouvante où l'amour filial tient une grande place. Liz Rigbey prouve une fois de plus qu'elle est une grande narratrice.
Dany Neuman
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L'abîme
Peter Blauner
L'Archipel
416 p / 22,95€ |
L'abîme
Le jeune Julian Vega, d'origine portoricaine, a été condamné pour le meurtre d'Allison Wallis alors qu'il avait 17 ans. Cette jeune femme était une des locataires de l'immeuble où le père de Julian était concierge. Souvent, son fils l'aidait à effectuer des petites réparations dans les appartements. C'est dans le sien que Allison avait été retrouvée assassinée de façon horrible. Près d'elle, on retrouva un des outils appartenant à Julian. Il n'en fallut pas plus pour que l'inspecteur Francis X.Loughlin soit persuadé de la culpabilité du jeune garçon. L'arrestation de ce dernier et la résolution rapide de cette affaire criminelle avait permis à Francis de connaître son heure de gloire.
Vingt ans plus tard, Julian Vega recouvre la liberté et n'a qu'une idée en tête, prouver son innocence. Avec l'aide de son avocate, Deborah Aaron, parviendra-t-il à faire éclater la vérité ?
De son côté, l'inspecteur Francis X.Loughlin qui approche de la retraite, commence à avoir des problèmes de vue. La cécité le menace et une certaine angoisse l'envahit. C'est alors que l'enquête qu'il avait menée connaîtra un rebondissement. Une nouvelle victime est découverte, elle se nomme Christine Rogers. Sous ses ongles, on retrouve les mêmes traces d'ADN que pour 'Allison Wallis, décédée vingt ans auparavant. C'est une véritable énigme pour la police et pour l'inspecteur Francis X.Loughlin qui, dans un premier temps, essaye de coller ce nouveau meurtre sur le dos de Julian Vega.
Un thriller psychologique très noir et très dur. Le récit est centré sur les deux principaux personnages et sur leurs convictions. D'un côté, un homme à qui on a ôté sa liberté et qui a décidé de se battre jusqu'au bout pour retrouver son honneur. De l'autre, un flic buté, qui ira jusqu'au harcèlement pour se prouver qu'il n'a pas pu se tromper en envoyant un innocent en prison. Le plus dur pour lui sera de s'apercevoir que le véritable meurtrier s'est servi de lui. Un jeu du chat et de la souris violent mais passionnant.
Dany Neuman
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Villa Nirvana
Vincent Crouzet
Flammarion Thriller
446 p / 19,90€ |
Villa Nirvana
L'intrigue se déroule au point le plus au sud de l'Afrique. Là où l'Indien et l'Atlantique se rejoignent. Là où sévissent les quarantièmes rugissants et où règne en maître « le docteur ». Ce vent qui vient du Nord-Est et qui souvent atteint les deux cents kilomètres heure au cap de Bonne Espérance, le paradis des surfeurs et surtout le terrain de chasse du grand requin blanc, réputé pour être mangeur d'hommes.
François, espion, et surtout tueur professionnel, est chargé par son patron de retrouver, dans cet endroit particulièrement inhospitalier, son frère d'arme, nommé Bruno. François et Bruno ont fait plusieurs campagnes, en Angola, en Ouganda et au Zaïre (l'ex Congo). Ils font partie de la cellule Sagaie, une équipe du service action de la DGSE. Ce sont eux qui, selon l'auteur, ont fait sauter le Rainbow Warrior dans le port d'Auckland en Nouvelle Zélande. François va trouver sur sa route, un gros trafiquant d'armes qui ne se déplace jamais sans des gardes du corps particulièrement méchants, capables de torturer et de tuer de manières extrêmement horribles. Il devra aussi se débarrasser d'un tueur du Hezbollah. Il aura affaire avec un peloton d'espionnes russes en plein entraînement et à certaines pratiques chamaniques. Enfin, son séjour dans la Villa Nirvana ne va pas être de tout repos !
Je n'ai pas compté tous les morts qui jalonnent ce livre, mais le chiffre doit être hallucinant. Ça trucide au couteau, à la sagaie, au fusil d'assaut et même au lance-flammes. Je ne parle pas des requins blancs.
Vincent Crouzet ne manque pas d'imagination, de plus, il a dû effectuer un important travail de recherches et sérieusement sillonner, en long et en large, le pays des Afrikaners qu'il nous décrit en détail. Ces Afrikaners qui ont emprisonné Nelson Mandela et sont les géniteurs de l'Apartheid.
Un très bon bouquin, je l'ai dévoré tant il est réaliste.
Patrice Farnier
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L'Ordre du Monde
Denis Lépée
Timée-Editions
377 p / 21€ |
L'Ordre du Monde
Nous sommes un siècle avant J.C. (mais non, pas Jean-Claude ou Jean-Christophe, mais Jésus Christ bien sûr !) avec Vitruve sur les ruines de Carthage. Le célèbre Marcus Vitruvius Pollio, était le plus grand des architectes de son époque. En fait, celui qui a tout inventé en termes de construction et d'architecture. Ce fameux Vitruve aurait commis onze livres, disparus dans les environs du sixième siècle. Cette série de bouquins se nomme De Architectura. Il aurait aussi inventé un appareil, une sorte de sextant, qui permettait de construire en tenant compte des influx de la pierre et des hommes.
Puis nous sommes en deux mille huit au large des Baléares où, Tommaso Mac Donnel, plongeur archéologue, est à la recherche d'un galion espagnol qui aurait sombré, chargé d'or, sous Louis le quatorzième. C'est alors que Tommaso reçoit une commande pour la recherche d'un bateau, chargé de pièces de collection destinées au Louvre. Il aurait coulé au large de Tunis, au milieu du dix-neuvième siècle. Dans ses soutes, ce fameux sextant et peut-être les livres ? Mac Donnel, ayant accepté, va vite s'apercevoir que beaucoup de personnes sont à la recherche de l'ensemble. Des anglais, des américains, il va aussi se rendre compte que certains ne veulent pas que l'on retrouve ces choses.
L'auteur va alors nous faire parcourir le monde et les siècles dans tous les sens. Tommaso Mac Donnel va voyager entre l'Espagne, l'Ecosse (là où il a ses origines), Londres, Paris, Bruxelles, les Balkans et l'Italie. Il va se frotter aux services spéciaux de la plupart des grands pays du globe. Il échappera même à plusieurs attentats dans lesquels il n'était pas forcément la cible.
Il va dénouer ce sac de nœuds dans lequel l'a entraîné cette commande peu ordinaire et ça ne va pas se faire sans plaies ni bosses.
Plus un livre d'aventures à la Indiana Jones qu'un polar pur et dur, mais un bouquin très intéressant qui se lit facilement. Le lecteur est soumis à de multiples rebondissements, jusqu'à un dénouement prévisible mais bien enrobé. Enfin un livre que l'on dévore et qui nous fait rêver à tous ces trésors engloutis que seuls les poissons ont le droit d'admirer.
Patrice Farnier
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R
O M A N S
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