Fin de série
Christian Rauth

Michel Lafon
349 p / 17,95 €

Fin de série
Hiver 1944 en Galicie occidentale (une région située entre la Pologne et l’Ukraine), un jeune juif âgé de huit ans est arrêté, ainsi que ses sœurs, par les soldats de la Wehrmacht. Ils sont conduits vers les camps de triste mémoire.
Marseille, avril 2004, sur le tournage d’une série policière, un acteur tire à balles réelles et c’est le carnage. Accident, crime ou bien coup de folie ? L’arme, un Sig Sauer dérobé à un policier et qui n’était pas neutralisé, comme le sont en général les pistolets brandis par les flics de cinéma. Deux morts, Eddy Ordo la vedette de la série, et Lucas Kalou le tireur qui a retourné l’arme contre lui. Cette scène étant prévue dans le scénario, personne n’a pu intervenir.
Rob Marin, de son vrai nom Roberto Marino, acteur célèbre pour ses rôles de policier, décide de mener une enquête parallèle aux recherches officielles. Il faut préciser que Rob et Lucas étaient de très grands copains.

Christian Rauth nous décrit pas à pas cette enquête peu ordinaire où se mêlent policiers véreux et politicards du même acabit. L’auteur mène de front plusieurs histoires. Il va nous présenter à un pote de Jean XXIII, à une Dame Claude qui a réussi à passer entre les mailles de Marthe Richard, à un clodo philosophe et même à un représentant du Mossad. Je n’exagère pas, tout ça c’est dans le livre. Monsieur Rauth y mélange humour et émotion, un très bon livre digne de sa présélection au Prix Polar 2010

Patrice Farnier

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Les murmures du tombeau
P.J. Lambert

Editions First
350 p / 17,90€

Les murmures du tombeau
Siège de Béziers, août 1209.
Ceux qui se disent amis du Saint Père et de l'Église, égorgent, percent, brûlent ceux qui ne le sont pas. Les Hérétiques, les Cathares. Une jeune femme blessée, à l’article de la mort tient à cacher quelque chose au fond d’une grotte, puis elle boit le poison qui ne la quitte jamais.
Ariège, avril 2009.
Un groupe de randonneurs, à la suite de leur guide, découvre une cavité dans laquelle est placé un paquet. Celui-ci est très bien protégé car il a survécu à huit siècles d’humidité et de fossilisation. Il contient un livre sans titre et sur le cuir de la couverture érodée par le temps se trouvent des inscriptions en araméen, un codex.
Paris, fin avril 2009.
Maxime Lancelot, Profession monte en l’air de qualité ou gentleman cambrioleur, l'Arsène Lupin du 21ème siècle, dérobe dans une péniche navigant sur la Seine, un tableau de grande valeur.
Puis il est question de religions, le christianisme bien sûr, mais aussi le mithraïsme, cette secte qui pratiquait la tauroctonie, c'est-à-dire le sacrifice rituel d’un taureau, ou comme le dit l’auteur « des diableries mystico-religieuses ». Enfin, toutes ces croyances qui font le malheur de notre civilisation et très certainement celui des générations futures.
 
Ce livre est un concentré d’intrigues et de rebondissements, jusqu’à un dénouement totalement imprévisible. J’ai trouvé ce bouquin génial.

Patrice Farnier

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Un employé modèle
Paul Cleave

Éditions Sonatine
422 p / 22 €

Un employé modèle
Nous sommes à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Joe Middleton vit dans un lotissement décrépi mais bon marché, on ne peut pas tout avoir. Sa petite vie est bien réglée. Aujourd’hui, obligation pour lui d’aller déjeuner chez sa mère sous peine de harcèlement téléphonique. Comme chaque fois, elle s’inquiètera de ne pas lui connaître de relation féminine et le soupçonnera d’être gay. Les seuls compagnons de Joe sont ses poissons rouges, Cornichon et Jéhovah. Chaque jour, Joe se rend à son travail, agent d’entretien au département de la police. Cet emploi, il l’a obtenu dans le cadre d’une aide aux handicapés mentaux. N’allez pas croire qu’il soit idiot, non, c’est un excellent comédien et cela lui convient tout à fait. De plus, il ne peut espérer meilleur point d’observation pour se tenir au courant des avancées de la police sur les enquêtes concernant un serial killer qui s’en est pris à 7 femmes tuées de façon horrible. Le seul problème, c’est que Joe sait pertinemment qu’il n’a tué que 6 femmes puisque c’est lui le « Boucher de Christchurch », comme on l’a surnommé. Qui a eu l’impudence de le plagier et de lui faire porter le chapeau. Alors qu’il voudrait mener tranquillement son enquête, il est l’objet de toutes les attentions de sa collègue Sally dont le jeune frère est mort et qui va reporter toute son affection sur lui. Un vrai pot de colle sauf quand celle-ci lui apporte un sandwich et qu’il n’a rien à manger. Se croyant à l’abri des soupçons, jouant à merveille le simple d’esprit, il continue ses investigations. Un soir pourtant, il aurait dû se méfier de cette charmante Melissa, rencontrée dans un bar et qui va découvrir qu’il est le tueur tant recherché. Joe va l’entraîner dans un endroit désert et commettre l’erreur fatale de lui montrer son Glock. C’est avec cette arme qu’elle va le neutraliser et prendre un malin plaisir à le torturer. Et là, les rôles vont s’inverser, c’est lui maintenant qui va être traqué car la sadique Melissa a des exigences de taille. Est-il tombé sur plus fort que lui ?

Un roman résolument amoral, qu’on lira le sourire aux lèvres. Le récit nous entraîne dans des situations pleines d’humour mais également dramatiques avec des scènes difficilement soutenables. Paul Cleave nous présente un serial killer pas comme les autres. Le personnage de Joe est on ne peut plus cynique mais on le plaindrait presque. Le suspense reste entier dans cette intrigue à tiroir qui vous surprendra.
Un nouvel auteur que je vous conseille de découvrir sans tarder

Dany Neuman